OH, APARESSE...!
A Silvio Vilicias y a José Camacho Carreño
Oh, la Paresse est de satin, de chamois...!
Pourquoi travailler, est-ce utile, Hidalgo?
La Paresse rend agile, habile, aigu...
Paresse, palefroi que je monte!
Meute de réves —dense— excitante...
Oh, Paresse, toi Tout et Rien et Quelque Chose...!
Qu’on me traite de hibou, de chouette:
de ma Paresse, de ma Nuit, je ne me lasse...
La Paresse est un fauteuil de velours,
“sentier de peluche”..., la Paresse
est la devise de ma noblesse,
la blason altier de mon bouclier,
qui, sur un champ de deuil et de glace,
se dresse tel un lotus vagabond et muet...
1922
León de Greiff
Traduit par André van Wassenhove
Biblioteca Virtual Luis Ángel Arango: http://www.lablaa.org/blaavirtual/literatura/antolo/antol38.htm